Pour les géorgiens de la période préchrétienne, toute la nature était animée. Les croyances animistes concernaient aussi bien le feu que le soleil, la nature ou les arbres. Les éléments de la nature étaient doués de carctéristiques humaines, et les dieux païens en étaient les gardiens. La destruction de leurs images (statues ou sculptures) était signe de l'hostilité ou de la vengeance d'un dieu ennemi (i.e. d'un clan adverse). La foi panthéiste se manifestait par l'offrande de sacrifices animaux ou parfois humains pour se concilier la bienveillance des dieux : la nature recevait sa part de tout.

"Le martyre des neuf enfants de Kola", oeuvre du VIe siècle, décrit ainsi la lapidation de neuf jeunes convertis au christianisme par le chef de leur village, décrétant leur mise à mort à l'endroit même de leur baptême pour apaiser la colère des dieux.

Le panthéon antique comptait un dieu suprême, maître des cieux et de l'univers, et des dieux subalternes, gardiens des champs, des arbres, des montagnes et des maisons (ce qui est une structure mythique fréquente dans les populations sédentarisées). Otchopintré et Dali étaient les protecteurs des animaux sauvages.

On vénérait principalement les astres : le soleil, la lune et les cinq planètes connues à cette époque. Fait qui rapproche les croyances géorgiennes archaïques de celles d'Asie centrale, le soleil était représenté sous la forme d'une femme, et la lune sous celle d'un homme. Le culte rendu à l'astre solaire se prolongea très tard dans certaines régions montagneuses (Pchavie et Revsoukhétie), parfois même jusqu'au début du XXe siècle.

L'arrivée du christianisme et son implantation se sont faites, comme souvent dans le cas du prosélytisme, par la récupération et l'adaptation de ces croyances antiques.

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La Géorgie préchrétienne